Pourquoi la maladie de Crohn est-elle handicapante ?

Quand les intestins fonctionnent mal, c’est toute la vie quotidienne qu’il faut repenser. Les patients atteints de la maladie de Crohn le savent bien. Certains connaissent même par coeur l’emplacement des toilettes dans leur ville. Car si le corps se relâche, il faut pouvoir faire face. Par les lésions intestinales qu’elle provoque, la maladie de Crohn dérègle le fonctionnement du tube digestif. Malheureusement, on ne peut pas guérir de la maladie mais des traitements sont là pour aider les malades à mener une existence supportable.

Des douleurs et des coliques

Dans la maladie de Crohn, on distingue des symptômes digestifs, les plus handicapants, et des symptômes non digestifs. Coté digestif, les patients atteints ont mal au ventre et sont sujets à de nombreuses diarrhées. Côté non digestif, la perte de poids et le retard de croissance chez l’adolescent sont des signes visibles de la maladie de Crohn. Les articulations peuvent également présenter des manifestations de la pathologie, tout comme la peau et les yeux.

Des facteurs multiples

Il est difficile d’identifier précisément l’origine de la maladie de Crohn. De multiples facteurs sont à prendre en compte tels que l’environnement ou la génétique. Des gènes ont d’ailleurs récemment été identifiés. Ils pourraient jouer un rôle dans le déclenchement de la maladie. Une défaillance du système immunitaire est aussi pointée du doigt, l’organisme ayant tendance à trop se défendre contre certaines bactéries de la flore intestinale. Enfin, le stress et l’alimentation favoriseraient le déclenchement des poussées, tout comme le tabac qui est formellement déconseillé en cas de maladie de Crohn.

Des traitements efficaces

Quand on traite la maladie de Crohn à l’aide de médicaments, on cherche principalement à inhiber la réponse immunitaire mise en oeuvre par l’organisme. On procède ainsi lors des poussées mais également dans le cadre d’un traitement de fond qui assure au patient des récidives moins nombreuses et plus espacées dans le temps. Et si les médicaments n’ont pas d’effet, la chirurgie reste l’ultime solution.